Voici quelques informations à savoir sur les huiles essentielles
Pour rappel, les huiles essentielles sont à éviter chez les nourrissons, les enfants de moins de 3 ans et les femmes enceintes de moins de trois mois. Pour les femmes enceintes de plus de 3 mois et les femmes allaitantes, seules certaines huiles essentielles spécifiques sont autorisées. Pour les enfants de plus de 3 ans, il est préférable de les utiliser par applications diluées cutanées ( encore une fois seules certaines huiles sont conseillées, je ferai un article sur ce sujet ). De même, pour ceux qui souffrent d’épilepsie, d’asthme, à fort terrain allergique ou les personnes âgées, les risques potentiels dus aux huiles essentielles sont plus importants.
Avec les huiles essentielles, tout est question de dosage. Là où trois gouttes d’une huile dans la journée sera bénéfique pour la santé, le flacon de 5 ml sera hautement toxique voire mortelle. Et l’ingestion d’huile essentielle a plus de risques de toxicité que l’application cutanée.
Donc, TOUJOURS BIEN SE RENSEIGNER SUR LA TOXICITÉ EVENTUELLE DE CHAQUE HUILE ESSENTIELLE. BIEN RESPECTER LE DOSAGE. NE PAS TOURNER LE DOS A SON MÉDECIN.
Certaines huiles provenant de certaines familles moléculaires seront plus toxiques que d’autres ( ex famille des Phénols, des Cétones… ), le sujet sera développé dans les chémotypes des huiles essentielles.
Maintenant, passons en revue rapidement les principales toxicités :
Hypersensibilisantes : les aldéhydes terpéniques, aromatiques ( comme l’écorce de cannelle ) les monoterpènes, les lactones, les phénols… sont susceptibles de provoquer des réactions cutanées aiguës en usage externe, d’où la nécessité, pour nombre d’huiles essentielles, de les diluer dans une huile végétale avant toute application.
Photosensibilisation : les coumarines et fucocoumarines présentes notamment dans les zestes d’agrumes sont à l’origine de réactions cutanées parfois irréversibles lorsque la peau est exposée au soleil après application des huiles essentielles en comprenant ou parfois même après ingestion de ces huiles. Donc, bien respecter cette consigne : abstinence de soleil dans les 12 heures après application de ces huiles ( on va bientôt se croire dans un Gremlins 3 ).
Neurotoxiques : Certains ethers-oxydes et cétones sont particulièrement agressifs avec les tissus nerveux.
Néphrotoxiques : certaines huiles comme la térébenthine, le genévrier sont susceptibles de causer des dommages aux reins.
Hépatotoxiques : les phénols seraient dangereux pour le foie. Il est donc prudent de prendre en complément de ces huiles, d’autres huiles protégeant le foie comme le citron ou le Romarin a verbenone. Estragon et Basilic tropical auraient un caractère potentiellement cancérigène, et à forte dose.
Ces toxicités sont réelles mais le plus souvent liées à une trop forte dose d’huile essentielle ou une durée trop importante de leur consommation. Certaines familles comme les phénols sont à utiliser une semaine maximum.
Quelques soit l’utilisation des huiles essentielles, il est conseillé de pratiquer la fenêtre thérapeutique, c’est à dire 5 jours sur 7 ( 5 jours d’huile essentielle, deux jours sans ), ou 3 semaines sur 4 .
Voilà un survol des principales toxicités des huiles essentielles. J’en reparlerai sur les fiches des huiles essentielles et dans le rubrique des chémotypes.