L’huile essentielle de menthe est élaborée à partir des parties aériennes
Les menthes sont si nombreuses que l’abbé Reischnau écrivait au Xème siècle : Si l’on voulait énumérer complètement toutes les vertus, espèces et noms de la menthe, on serait capable de dire combien de poissons nagent dans la mer Rouge…
Les menthes s’hybrident tant que cela représente un véritable casse-tête pour les botanistes.
Il existe la Menthe Pouillot ( Mentha pulegium L ) et la Menthe verte ou nanah ( Mentha spicata ou viridis ) , deux menthes riches en cétones, environ 70%, donc très abortives et neurotoxiques. Elles sont à éviter en utilisation comme huiles essentielles ( On trouve la menthe verte en huile essentielle )
Concernant les huiles essentielles, on intéresse particulièrement à l’huile essentielle de Menthe poivrée. Je vais évoquer quand même les autres menthes disponibles en huiles essentielles :
Menthe des Champs , Mentha arvensis L , parties aériennes.
Elle possède 70 à 80% de Monoterpénols dont 70% environ de menthol, et 15 à 30% de Cétones dont la menthone. Et d’autres molécules
C’est une tonique et stimulante, antalgique, elle agit contre les céphalées. Elle est hypertensive, et anti-infectieuse ( contre notamment les staphylocoques ). La menthe des champs a des propriétés similaires à celles de la Menthe poivrée.
Menthe bergamote ou menthe citronnée : Mentha citrata, parties aériennes
On retrouve 40% de Monoterpénols dont le menthol, mais en moindre quantité, 25 à 30%, mais surtout des Esters, environ 45% . Plus d’autres molécules.
Ce qui en fait une menthe qui va équilibrer le système nerveux. Antispasmodique, c’est aussi un tonique notamment sexuel pour les hommes,
Menthe poivrée
Mentha x piperita L.
Parties aériennes
C’est un hybride entre la menthe aquatique et la menthe verte. C’est une menthe stérile.
50% menthol, principalement ( Monoterpénols ) – 20 à 30% menthone, principalement ( Cétones ) – 10% Acétate de menthyle ( Esters ) . Et des Sesquiterpènes, des Oxydes, des Monoterpènes, et des traces de composés sulfurés.
Régulateur et protecteur hépatique, cholérétique, cholagogue – Anti-nauséeux – Antalgique – Tonique et stimulant cérébral – Bactéricide – Fongicide – Virucide – Hormon-like ( favorise les règles ) – Antiprurigineux –
Interdit aux enfants de moins de 6 ans, et ne jamais appliquer sur le visage des enfants ( risque de spasmes de la glotte ). Dermocaustique – Ne pas utiliser en cas de prise de remèdes homéopathiques – Chez la femme enceinte, l’utiliser uniquement que par la voie olfactive ( une goutte sur un mouchoir, à respirer en cas de nausées ) – Interdit chez les personnes épileptiques et asthmatiques – La présence de cétones en fait une huile essentielle délicate à prendre, et surtout à doser avec d’infinis précautions. Ne jamais dépasser 3 gouttes par jour – A éviter en diffusion –
Je pense à elle en cas d’insuffisances hépatopancréatiques, d’hépatites, de nausées, de céphalées, de démangeaisons, de rhumes
Le menthol excite les récepteurs du froid et provoque un effet glaçon.
Note culturelle : Lorsque Hadès tomba amoureux de la nymphe Mintha, sa femme, Prospérine, très jalouse de la beauté de celle-ci, transforma Mintha en une plante odorante qui portera son nom – Elle fut décrite pour la première fois en 1696, en Angleterre – On utilisait les menthes pour parfumer les bains de la Rome et de la Grèce antique, et , dès le 14ème siècle pour blanchir les dents puis pour masquer l’odeur du tabac.
En cas de nausées, de lendemains de fête et de digestions difficiles, de mauvaise haleine, déposez une goutte de Menthe poivrée sur un comprimé neutre ou un morceau de sucre et laissez fondre en bouche. Il est aussi possible de mettre directement une goutte pure sous la langue.
En cas de migraines, 2 gouttes pures de Menthe poivrée en massage sur les tempes et le front ( Attention aux yeux, car huile très irritante. Pour ma part, même sur les tempes, je ne peux pas l’utiliser, car elle me brûle les yeux )
Deux gouttes de Menthe poivrée sur le doigt après sa rencontre violente avec une porte.
Note personnelle : Bien que la Menthe poivrée fasse partie, dans la plupart des ouvrages, des indispensables à avoir chez soi, pour ma part, c’est une huile que je trouve uniquement utile dans les synergies impliquant une dermite, une mycose, toute infection cutanée provoquant des démangeaisons. Je me répète, mais nous avons chacun des affinités pour telle ou telle huile essentielle, et nous avons des rejets ou de l’indifférence pour telle autre. Sans hésiter, la menthe poivrée est à mettre dans la seconde catégorie pour moi.
Photo : Dartmoor, Angleterre