Passons en revue des dernières familles moléculaires. On les trouve principalement à l’état de trace dans certaines huiles essentielles, d’où leur importance moindre, mais certaines non négligeables pour autant.
Les Lactones
Mucolytiques et expectorants ( plus que les Cétones ) – Immunostimulant – Hépatostimulant – Cholagogue – Cholérétique – Antispasmodique – Anticoagulant – Certains anti-infectieux
Les principales molécules sont l’atlantolactone, massoïa lactone, artémisine, parthenolide…
La Parthénolide est antimigraineux
La Pétasine est antispasmodique
La Massoïa lactone est bactéricide mais très allergisant
L’atlantolactone est fongicide, vermifuge, diurétique mais a aussi un pouvoir allergisant percutané.
On en trouve dans les huiles essentielles d’Inule odorante, Camomille romaine, Massoïa, Laurier noble, Ciste Ladanifère, Achillée millefeuille, Camomille matricaire…
Les Coumarines
Elles sont très souvent présentes dans les essences notamment de citrus. Elles sont libérées en fin de distillation, toujours en très faible concentration mais avec une activité puissante.
Anticoagulantes – Sédatives nerveuses – Hypotensives – Hépatostimulantes – Vaso et coronaro dilatatrices – Spasmolytiques
Attention, photosensibilisantes et phototoxiques, donc ne jamais s’exposer au soleil après utilisation d’huiles essentielles contenant des coumarines sur la peau ( attendre environ 12 heures ) , voire en digestion.
Les principales molécules sont la coumarone, bergaptène, visnadine…
Ces molécules sont intéressantes en cas de stases sanguines (hématomes, varices, hémorroïdes, couperose… ) et utiles pour traiter les anxiétés, dépressions, stress….
On les trouve dans les huiles essentielles d’agrumes ( Bergamote, Citron, Pamplemousse, Mandarine, Orange… ), mais aussi chez les ombellifères ( Angélique, Khella, Aneth, Persil, Céleri, Fenouil, Carotte sauvage… ) , dans la Verveine citronnée, l’écorce de Cannelle de Ceylan….
Les Phtalides
Famille chimique apparentée aux coumarines
Draineurs hépatiques puissants – Stimulants hépatopancréatiques – Draineurs des émonctoires (reins, foie, peau… ) – Parfois fongicide et bactéricide – Actifs sur le système nerveux ( tonifiants et calmants )
Les molécules principales sont : ligustilide, sédanolide, butylphtalide…
On en trouve dans les huiles essentielles de Céleri, Livèche…
Les composés azotés
Ce sont des composés peu courants dans les huiles essentielles, avec une activité peu mesurable, mais ils caractérisent certaines fragrances d’HE.
Ils sont calmants du système nerveux général.
Les molécules principales sont l’indol, cynaides, pyrazines, anthranilates, Béta-damascénone…
On en trouve dans les huiles essentielles de Petit grain Bigarade, Jasmin, Néroli, Chrysanthème, Patchouli, Rose de Damas, Angélique…
Les Composés soufrés
On les retrouve à l’état de trace dans certaines huiles essentielles.
Ils sont détoxifiants, parasiticides..
Ils sont dermocaustiques.
On en trouve dans les huiles essentielles de Menthe poivrée, Sauge sclarée, Géranium bourbon, Anis vert..
Les Acides
Ils sont rares et à l’état de trace dans certaines huiles essentielles.
Ils sont anti-inflammatoires puissants et spasmolytiques
Les principaux acides sont acide salicylique, benzoïque, cinnamique…
On en trouve dans les huiles essentielles de Laurier Noble, Bois de Santal, Nard de l’Himalaya, Genévrier commun, copaïba…et indirectement la gaulthérie couchée et odorante