Comme déjà écrit dans un autre article du blog ( je ne sais plus lequel… ), les huiles essentielles vont libérer des molécules qui vont atterrir droit dans nos narines et tapisser notre épithélium olfactif, puis le bulbe olfactif et le cerveau limbique entrent en jeu. La mémoire se réveille, les souvenirs remontent, et un certain état émotionnel peut s’installer. L’odorat est le seul de nos sens à transmettre directement des émotions sans passer par la case analyse et tendance à couper les cheveux en quatre. Ah, j’y pense, l’article sur ce sujet devait être l’odorat : voici le lien pour une piqûre de rappel : https://alchimiedessenteurs.fr/index.php/2020/05/30/lodorat/
Pourquoi grand-père se répète et radote ? Parce qu’il va écrire deux articles sur ce sujet dont les différentes synergies à sentir, diffuser, renifler, humer…
Pour la diffusion, et bien, on utilise un diffuseur.
Pour l’olfaction, plusieurs méthodes :
La plus simple : on prend un flacon d’HE et on respire ( n’oubliez pas d’enlever le bouchon ! oui, d’accord, ça n’arrive qu’à moi )
La simple : un mouchoir en papier, 1 ou 2 gouttes dessus, et on respire encore.
La moins simple : on achète un stick olfactif ( on dirait un tampax sans cordon ), on verse 3 gt d’HE sur la mèche en coton ( maximum 3 HE différentes, donc 9 gt, je suis bon en calcul ) et on respire toujours
La plus coûteuse : on achète un bracelet, un pendentif dans lequel on peut insérer un disque de feutrine sur lequel on aura déposé 2 ou 3 gt d’HE.
La méthode : on ne fait pas ça dans le métro, sur le dos d’un chameau, en mobylette ou sur la cime d’un arbre, mais dans un endroit calme, assis ou allongé, les yeux fermés, au moins pendant 3 minutes et plusieurs fois par jour si vous le souhaitez ( et si vous le pouvez ). Et on joue avec l’odeur diffusée, on l’approche des narines, on l’éloigne, on se demande à quoi nous fait penser cette odeur, à une saison, une couleur, un moment de sa vie, une image, une ambiance… on respire sans réfléchir ( le moins possible en tout cas ) et on se laisse aller.
C’est une méthode simple, rapide et qui peut parfois donner des résultats surprenants. Il faut évidemment bien choisir ses HE, faire attention aux contre-indications de chacune d’elles, et ne pas hésiter à tester.
Il est possible aussi de faire soi-même un spray aux HE ( maximum 3 HE différentes) : Dans un flacon de 100 ml, on y met 95 ml d’alcool modifié à 70°et 120 gt d’HE. Ou alors, toujours dans un flacon de 100ml, 50 ml d’alcool, 120 gt d’HE, et pour finir 45 ml d’eau ( on dilue d’abord les HE dans l’alcool avant de mettre l’eau ) . Voilà, un spray simple à utiliser. La diffusion projette les particules dans l’air qui y resteront un moment, le spray projette les particules aussi dans l’air, mais les particules retomberont aussitôt.
Et on oublie toujours pas d’aérer les pièces entre chaque diffusion d’HE pour éviter la saturation, 30 mn maximum de diffusion en continu, et il est conseillé de ne pas diffuser plus d’1h/1h30 par jour.
Voilà un très court tour d’horizon sur les méthodes et moyens.
Avant de passer aux synergies, encore un petit rappel sur les différentes familles olfactives
Comme pour les parfums, il existe des Notes de fond , Notes de cœur et Notes de tête. Certaines HE se partagent un peu entre chaque, vive le mélange des genres :
Les notes de fond sont les notes puissantes, avec une odeur persistante, moins volatile, c’est un peu la base du parfum
Les notes de cœur, d’une volatilité moyenne, sont le cœur du parfum, avec souvent un niveau olfactif affirmé.
Les notes de têtes, les odeurs les plus volatiles, celles qu’on sent en premier, qui durent très peu de temps, fraîches et toniques;
Léger tour de table des différentes familles olfactives :
Les notes de fond :
Les notes ambrées ou orientales ( encens, ciste, myrrhe, baume du Pérou… ) ; elles apportent élégance et sensualité, elles sont chaleureuses, envoûtantes.
Elles s’associent très bien avec les familles épicées et vanillées, mais aussi les boisées.
Les notes boisées ( Patchouli, Bois de Siam, Vétiver, Cèdre de l’Atlas, Santal, Cyprès, Oliban, Bois de Hô, Nard de l’Himalaya… ) : univers chaud, profond, intense, impression de force et d’ancrage.
Elles s’associent parfaitement avec les notes d’agrumes, mais aussi les notes ambrées, épicées, florales ou vanillées.
Les notes de cœur :
Les notes florales ( géranium rosat, jasmin, néroli, palmarosa, Rose de Damas, Ylang-ylang… ) : romantisme, sensualité, douceur, légèreté…
Elles s’associent avec toutes les autres familles olfactives
Les notes épicées ( Cannelle, gingembre, poivre noir, cardamome, muscade, coriandre, élémi, cumin… ) sensualité pour les uns ( cannelle, muscade, clou de girofle ), fraîcheur et piquant pour les autres (gingembre, cardamome, coriandre… ) , elles apportent densité, caractère.
Elles accentuent les notes florales, hespéridées, orientales, boisées.
Les notes de cœur et de tête :
Les notes aromatiques ( Lavande, romarin, thym, menthe, sauge sclarée, laurier noble, gaulthérie, niaouli, ravintsara, eucalyptus, marjolaine, myrte, saro, hélichryse italienne… ) : des fragrances très différentes les unes des autres, frais et léger, anisé, camphré, florale, mentholé… notes puissantes et énergiques .
Elles s’associent aux agrumes (en ajoutant un côté frais et tonifiant ), aux épices ( en accentuant le côté chaleureux )
Les notes de tête :
Les agrumes ( ylang-ylang, jasmin… non, pardon, citron, pamplemousse, Petit grain bigarade, combawa…. ) ou notes hespéridées ( ça fait mieux ) : frais, acidulés, parfois sucrés ou un peu plus amers, ils apportent fraîcheur, vitalité, pétillance ( pas sûr que ça existe ce mot ), fugacité, joie.
Ils se marient avec toutes les autres familles.
Il existe aussi les notes citralées ( lemongrass, litsée citronnée, … ), notes un peu à part, souvent classées avec les notes d’agrumes.
Et maintenant passons aux synergies en fonction de son état d’esprit. Certaines synergies sont déjà sur le blog, d’autres sont des nouvelles. Elles proviennent toutes du livre HE à sentir et ressentir d’’Anne-Laure Jaffrelo, naturopathe depuis 2003 et spécialiste en aromathérapie depuis 2010.
Mais ceci sera une autre histoire, dans la seconde partie de cet article ( qui arrivera avant les calendes grecques, si si, je vous assure, calendes étant le premier jour du mois au temps de César, celui où les débiteurs doivent payer leur dette , ce même César qui en 45 av JC organise un nouveau calendrier avec 365 jours, calendrier refusé par les Grecs. )